En 2011 au Canada, on estime à 23 400 le nombre de femmes qui recevront un diagnostic de cancer du sein et à 5 100 le nombre de celles qui en mourront. En moyenne, chaque jour, 64 Canadiennes apprendront qu'elles sont atteintes du cancer du sein et 14 Canadiennes mourront des suites de la maladie. Une femme sur neuf risque d'avoir un cancer du sein au cours de sa vie. Une femme sur 29 en mourra. Le 16 décembre 2011, je suis devenue officiellement une des 23 400 femmes ayant un diagnostic de ce cancer. En 2021, on estime que 229 200 Canadiens recevront un diagnostic de cancer et que 84 600 décèderont du cancer.


vendredi 5 janvier 2024

Ne jamais dire jamais

Pour ceux qui arrivent sur ce blogue pour la première fois, je suggère de commencer par le début. Les liens sont présentés par ordre chronologique dans la colonne de droite. 

On se dit que tout est fini.Que la guérison est acquise. Mais il suffit de peu pour que revienne la peur. 

Chaque année, le suivi est fait par une mammographie très attendue. Ah! le soulagement de savoir qu'il n'y a rien d'inquiétant. Jusqu'à ce que, avec 9 mois de retard (par ma faute, car je croyais que l'on devait me convoquer alors que c'était à moi de m'inscrire) je suis appelée pour une second rendez-vous. La mammographie incite la spécialiste à me convoquer pour une échographie mammaire. 

Que dire? Sinon imaginer le pire. Qu'a-t-elle vu, pourquoi un second examen? Aurais-je le courage de tout recommencer de ce combat qui fut si douloureux? Il est vrai que souvent des douleurs aux seins se manifestent. Question d'hormones m'avait-on dit. Et je ne m'en étais jamais inquiéter. L'attente est de nouveau infernale. Oui, le corps guérit, mais l'empreinte du vécu demeure bien vivante dans la tête. J'alterne entre l'optimisme et la crainte.

2023 ne fut pas tendre. Une amie qui m'est très chère et qui a vécu avant moi sa propre histoire du cancer du sein, dans le pire, abordait un avenir heureux. Jusqu'à ce que le cancer la frappe de nouveau, cette fois aux poumons. Un cancer fulgurant, déjà en stade 4 à son diagnostic. Je prends conscience que la bête peut surgir à tout moment. Plus violente, plus implacable et, pour elle, mortelle.

Pendant que j'attends l'échographie demandée, je me dis que je vais me battre, que mon amie qui a tout fait pour gagner un peu de temps de vie, me dit sans le dire de ne jamais renoncer.

Le jour venu, le Dr Lord me rassure. Pas de masse. MAIS on va faire un suivi aux six mois. Un changement dans la texture de la peau du sein droit a justifié le nouvel examen.

De cela, je me dis de ne pas croire à plus jamais. Le cancer peut revenir sous d'autres formes. Et je me battrai.



2 commentaires:

  1. Tellement heureuse de vous relire. Tant de questions que j'aimerais vous poser. J'aimerais que vous racontiez votre expérience avec le lymphœdème. Est-ce que vous suivez encore des traitements? Pouvez-vous partager votre expérience, cela m'aiderait ainsi que d'autres. Josiane

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    1. Oui Josiane, je suis encore des traitements pour le lymphœdème. Un drainage aux 8 semaines. Et je porte tous les jours un manchon. Je reviendrai en parler sur le blogue. Le temps de refaire quelques recherches pour voir comment la médecine du Québec a évolué depuis 12 ans.

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