En 2011 au Canada, on estime à 23 400 le nombre de femmes qui recevront un diagnostic de cancer du sein et à 5 100 le nombre de celles qui en mourront. En moyenne, chaque jour, 64 Canadiennes apprendront qu'elles sont atteintes du cancer du sein et 14 Canadiennes mourront des suites de la maladie. Une femme sur neuf risque d'avoir un cancer du sein au cours de sa vie. Une femme sur 29 en mourra. Le 16 décembre 2011, je suis devenue officiellement une des 23 400 femmes ayant un diagnostic de ce cancer. En 2021, on estime que 229 200 Canadiens recevront un diagnostic de cancer et que 84 600 décèderont du cancer.


vendredi 23 mars 2012

Premier pas en hémato-oncologie

Pour ceux qui arrivent sur ce blogue pour la première fois,  je suggère de commencer par le début. Les liens sont présentés par ordre chronologique dans la colonne de droite.

23 mars

Mardi 20 mars 14h30 je me retrouve dans la salle d’attente du service d’hémato-oncologie de l’hôpital de Chicoutimi. Divisé en trois sections vitrées, ce lieu de patience réunit évidemment des personnes en guerre contre le cancer. Des hommes et des femmes en phase combat, la plupart accompagnés heureusement.

Devant moi un homme d’automne et son fils en fin de printemps. Je ne les vois que de dos et je ferme l’oreille à ce qu’ils disent tout bas. Je ne veux pas être indiscrète puisqu’eux-mêmes se font discrets. J’aime l’image de ces deux chevelures, grise et brune, rapprochées dans le murmure.

À différents moments, des appels sont lancés. Le nom d’un patient invité à se rendre à une porte numérotée. Je regarde une dame âgée passant à petits pas, la tête couverte d’une tuque qui m’envoie un aperçu de ma propre tête dénudée dans quelques semaines.

Je surveille la porte du bureau numéro 1 où se trouve l’oncologue qui va m’accompagner au printemps et une partie de l’été. Je l’ai aperçu entre ses sorties et entrées : un homme très grand, jeune, le pas pressé. D’autres personnes y accèdent avant moi, chacune avec sa propre histoire. Au fil du va-et-vient entre les différents locaux je n’ai vu aucune larme.

Une heure vient de s’écouler quand j’entends mon nom. Je suis une parmi d’autres avec son compagnon. Nous entrons et prenons place face au médecin qui nous accueille gentiment puis retourne aussitôt à son ordinateur ouvert sur des pages de mon dossier médical. Un dossier qu’il a pris le temps d’étudier admet-il, afin de me donner la médication la plus appropriée.

Nouveau bilan de mon cancer. De nouvelles précisions encourageantes. Sous réserve de mon inexpérience en ce domaine, disons que l’on exclut le marqueur Her2 de mon cancer ce qui accroît mes chances de victoire.

Opérations réussies. Les examens de l’ensemble du corps permettent désormais d’écarter toute trace de cancer... de cancer visible. C’est pour l’hypothétique présence de cellules cancéreuses invisibles que l’on envisage la chimiothérapie (4 séances aux 3 semaines) et l’hormonothérapie pendant 5 ans. Sans oublier l’incontournable radiothérapie qui suivra, un mois après la chimio.

-    Il n’y a plus trace de cancer, répète mon oncologue. Alors pourquoi vous injecter un poison?  On le fait peut-être pour rien. Mais, c'est la meilleure garantie.

Voilà sans doute une question que l’on doit se poser. J’ai beaucoup lu sur le sujet, avertie que je suis depuis le début de devoir subir une chimiothérapie. Je lui en fais part. Il comprend que j’ai compris.

-    Je veux être bien certaine qu’il n’existe même plus l’ombre de ce crabe. Je ne veux même pas imaginer qu’une parcelle puisse nous avoir échapper.

Je suis consciente que ce n’est pas sans risque. Je crois que le bénéfice est plus grand que les inconvénients. Je râlerai sans doute pendant les semaines à venir, mais jamais je ne détournerai les yeux de l’objectif ultime : guérir.

-    Vous utiliser le mot guérison ou rémission?
  
-    Je n’aime pas le mot rémission, rétorque le médecin. Cela sous-entend que le cancer est toujours là. 
   
-    Moi aussi, je préfère le mot guérison.

Une fois la décision prise, le Dr Houde m’explique les grandes lignes du traitement. Dans mon cas, il s’agit d’un protocole utilisant deux médications. Si je me souviens bien, cela se traduit par taxotere et cyclophosphamide  ou dans le jargon médical TC. 

Nous refaisons le point sur les effets secondaires. Il me rassure quant aux vomissements appréhendés. Une médication préventive nous est donnée pour éviter cela. Du dexamethasone 4mg m’a été donné. Deux comprimés matin et soir 24 heures avant le premier traitement. Idem le jour même et le surlendemain. J’aime bien l’idée d’occulter les nausées, mais j’espère ne pas troquer un désagrément pour un autre. Je lis ici : « Si le dexaméthasone diminue les nausées, il cause toutefois des effets secondaires tels qu’insomnie, indigestion, anxiété et changements d’humeur. » On le saura bientôt.
Ma première séance aura lieu la semaine prochaine, le 28 mars me prévient Karine au lendemain de ma visite. Un report de quelques jours à ma demande :

-    Est-ce un problème si on retarde de quelques jours? Le 24 mars, c’est mon anniversaire et je voudrais être en bonne forme pour manger du crabe.
   
-    Du crabe? Et pourquoi du crabe?
   
-     Pour montrer à mon cancer que c’est moi qui le dévore. Pas l’inverse.


À la pharmacienne qui apportait mes comprimés de dexamethasone en s’informant du jour de mon traitement, il explique aussitôt :

-    On commencera seulement la semaine prochaine car il faut d’abord manger du crabe. C’est très important, insiste-t-il devant son regard étonné.

Je lui souris, ravie.

Cette première rencontre avec l’oncologue m’aide à apprivoiser la prochaine étape. J’ai confiance.

Suit un premier face à face avec mon infirmière pivot, la dynamique Karine Martin au bureau tapissé de dessins d’enfants. Ceux des siens et de ses petits patients. Je trouve cela vivant, chaleureux. La froideur ne s’est pas installée dans ces lieux, l’indifférence non plus.

Karine complète l’information abondante déjà reçue, veillant à ne pas trop en ajouter non plus. On ne peut pas tout retenir en une fois. Elle propose la visite du centre de traitement.
 Un exemple de la salle de traitement, celle de l'hôpital Saint-Sacrement, Québec
Une porte vitrée s’ouvre sur un univers qui m’impressionne : une longue rangée de fauteuils accompagnés de l’équipement nécessaire à l’injection des produits chimiques. Pas de patients dans la salle. Il est plus de 16h. Seule l’infirmière qui les accompagne dans leur traitement est là, le regard lumineux et un grand sourire pour saluer sa future cliente.

***

5 commentaires:

  1. François Vanantwerpen24 mars 2012 à 10:37

    Via FB:Courage Christiane, tout va s'arranger. Je suis de tout cœur en pensées avec toi!

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  2. Via FB : Ma cousine chérie il faut t'accrocher et courage tout finira par revenir dans l'ordre.....Le combat commence mais je suis avec toi, dans ton coeur pour te donner forces et tenacité....Bises sinceres

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  3. Guylaine Simard24 mars 2012 à 10:38

    Via FB : Chère Christiane, je termine la lecture de ton texte montrant l'ardeur d'une gagnante! Ta carapace est plus solide que celle de ce crabe que tu dompteras et anéantiras! Femme lumineuse, tu l'irradieras! Mes pensées t'accompagnent!

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  4. COMMENT J'AI GUÉRI DE LA MALADIE D'ALZIEMEIR

    J'ai reçu un diagnostic de (maladie d'AlziemeirALZIEMEIR) au cours des 2 dernières années, ce qui m'a fait perdre mon emploi et ma relation avec mon fiancé après avoir découvert que j'avais la maladie d'Alziemeir, elle m'a quitté et j'ai fait de mon mieux pour qu'elle reste, mais elle m'a négligé jusqu'à ce qu'un de mes amis du Royaume-Uni me dise Grand guérisseur, qui restaurera ma vie avec sa puissante phytothérapie curative. Ensuite il m'a envoyé son adresse e-mail pour le contacter - drimolaherbalmademedicine@gmail.com. Et je l'ai rapidement contacté, et il a dit que mon état serait résolu en quelques semaines, qu'il ne traiterait la maladie immédiatement que si je pouvais accepter de lui faire confiance et accepter ses termes et conditions, j'ai accepté parce que j'avais tellement besoin d'aide par tous les moyens, donc j'ai fait tout ce qu'il m'a demandé de faire. Et étonnamment après deux semaines, il m'a envoyé un texto, que je devrais me dépêcher d'aller à l'hôpital pour un examen, ce que j'ai vraiment fait, je confirme de mon médecin que je suis maintenant ( Alziemeir Négatif) mon cœur rempli de joie, parce que vraiment la maladie m'a privé de beaucoup de choses de ma vie, c'est un miracle, le dr imoloa utilise également sa puissante phytothérapie pour guérir les maladies suivantes : maladie du lupus, ulcère de la bouche, cancer de la bouche, douleurs corporelles, fièvre, hépatite ABC, syphilis, diarrhée , VIH/sida, maladie de Huntington, acné du dos, insuffisance rénale chronique, maladie d'Addison, douleur chronique, maladie de Crohn, fibrose kystique, fibromyalgie, maladie inflammatoire de l'intestin, maladie fongique des ongles, maladie de Lyme, maladie de Celia, lymphome, dépression majeure, mélanome malin , manie, mélorhéostose, maladie de Ménière, mucopolysaccharidose , sclérose en plaques, dystrophie musculaire, polyarthrite rhumatoïde, maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, cancer du vagin, épilepsie, troubles anxieux, maladie auto-immune, mal de dos, ain, trouble bipolaire, tumeur cérébrale, maligne, bruxisme, boulimie, discopathie cervicale, maladie cardiovasculaire, néoplasmes, maladie respiratoire chronique, trouble mental et comportemental, fibrose kystique, hypertension, diabète, asthme, arthrite inflammatoire à médiation auto-immune. Maladie rénale chronique, maladie articulaire inflammatoire, impuissance, spectre de l'alcool feta, trouble dysthymique, eczéma, tuberculose, syndrome de fatigue chronique, constipation, maladie intestinale inflammatoire, cancer des os, cancer du poumon. contactez-le par e-mail- drimolaherbalmademedicine@gmail.com. Et également sur Whatssap- +2347081986098. / Site Web- http/wwwdrimolaherbalmademedicine.wordpress.com

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