Pour ceux qui
arrivent sur ce blogue pour la première fois, je suggère de commencer
par le début. Les liens sont présentés par ordre chronologique dans la
colonne de droite.
Les effets secondaires de la
chimiothérapie n’ont pas rendu les armes. Ils se manifestent de plusieurs
façons et cela pour encore plusieurs mois me prédit l’oncologue. J’évite de
regarder mes mains aux ongles dont l’état témoigne de l’empoisonnement du corps.
Je protège les plus menacés avec un pansement collant. Étourdissements et
nausées ne doivent pas me faire courber l’échine alors que je me prépare pour
ma première séance de radiothérapie.
Les grands traits rouges couvrant ma
poitrine me rappellent que l’heure est encore à la guerre. Je présente au robot
lecteur le code barre de ma carte d’hôpital, un œil sur l’écran pour vérifier
que je suis bien inscrite. Dans le doute, je la passe une seconde fois me
retrouvant avec deux Christiane Laforge inscrites en salle 1 à la même heure.
Chouette! Me dis-je, j’ai enfin mon clone.
Accompagnée de mon fidèle gardien,
j’entre dans la salle d’attente, sachant que pour le premier rendez-vous
quelqu’un viendra me chercher. 14 h 40, une jeune femme m’appelle et m’initie à
ce qui va être ma routine pour 19 autres fois : choisir une cabine,
retirer vêtements du haut seulement, endosser la jaquette bleue et s’asseoir
dans le coin d’attente, le temps que le patient précédant revienne de son
traitement. Ce n’est jamais long avant d’être appelé à se rendre là où les
techniciens opèrent les ordinateurs et autre écran ouvert sur mon visage. Lors
de la rencontre préparatoire on avait pris une photo de moi. J’en comprends
l’utilité : on est soucieux de s’assurer de l’identité du patient. On me
demande de dire mon nom et ma date de naissance. Bonne réponse! Je gagne le
droit de franchir un dernier passage et de m’allonger sur une table étroite
couverte d’un drap blanc. Le moule de mon bras gauche y est déjà fixé. Ils sont
deux à virevolter autour de moi, retraçant en rouge les frontières sur ma peau
entre la partie qui sera irradiée et la partie préservée. Bras opéré relevé et
maintenu dans son moule, bras droit le long du corps en partie soutenu par une
planchette. Immobile, abandonnée, je dois les laisser placer mon corps
selon la zone ciblée par les rayons. Vérification des mesures et on me laisse
seule sous la machine grise qui va « stériliser » le sein victime du crabe
et du bistouri.
Ne pas bouger est le mot d’ordre. Bien sûr,
c’est là que survient l’envie d’éternuer, que les fourmillements se multiplient
sur le visage et que les jambes surélevées par un coussin ont des envies de
tango. Je me concentre sur le bruit de l’accélérateur linéaire de particules.
C’est indolore et rapide. Je compte une fois six secondes et une fois neuf.
Puis la machine passe de l’autre côté de mon corps, le technicien revient pour
une vérification ultime et le ronronnement reprend en deux temps aussi
rapides. C’est terminé, je peux baisser le bras, enfiler la manche de la
jaquette et m’agripper au bras offert pour me redresser.
Nous somme à la veille de la fête
nationale du Québec, une fin de semaine de trois jours avant la seconde séance.
Je reçois un petit papier qui m’indique la date et l’heure. Le rendez-vous
suivant n’est jamais connu qu’après le traitement du jour. Le tout s’est
déroulé en 20 minutes à peine.
Au cours de la soirée, je ressens
fatigue et mal de dos. Et de 1, reste 19.
Via FB : courage...
RépondreSupprimerVia FB : Encore une fois bonne chance!!!
RépondreSupprimerVia FB : ENCORE UNE FOIS TIENS BON MA COUSINE ...IL Y A UN BOUT A TOUS LES TUNNELS MAIS N'ONT PAS TOUS LA MEME LONGUEUR... CA VA ALLER JE LE SAIS MA CHERE COUSINE.MILLE BISOUS DE TENDRESSE A TOI......
RépondreSupprimerVia FB : bon courage
RépondreSupprimerVia FB : Une telle réalité en face aussi dure soit elle ..il y a de l'espoir une volonté de fer, un refus de se laisser faire ..une bataille à gagner!!!i
RépondreSupprimerVia Fb : De tout coeur avec toi... Bonne chance!
RépondreSupprimerVia FB : De tout cœur avec toi... Bonne chance!
RépondreSupprimerVia FB : J'aurai plusieurs pensées pour toi.
RépondreSupprimerVia Fb : Merci pour tout ce que tu écris sur cette période de ta vie.
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